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dimanche 28 septembre 2014

CHRONIQUE : MERCI POUR CE MOMENT UN PEU BREF

Avant un mois d'Octobre qui s'annonce de très bonne facture (voir mon classement mensuel) , cette semaine a été chargée, mais la plupart des films sortis je les avais vu à Beaune, Deauville ou en AP des films de Cannes.

Donc il fallait que je me retire vers d'autres films français de surcroît pour écrire un peu de conneries, en bref j'ai un passer un bon moment plus par anticipation que cette semaine même,n'ayant pas eu le temps de faire un tour à Barbès, pour voir l'ex de ... et futur millionnaire. Comme quoi dire des méchancetés paient. Je vais donc préparer un livre puis un Biopic sur Vincent Lacoste pour obtenir quelques millions.

En attendant goûtez de nouveau au plaisir de revoir Saint Laurent de Bertrand Bonello, d'éviter d'user votre fessier pour voir Get on Up de Tate Taylor, et prenez froid pour voir "Refroidis".


A en croire les critiques de cinéma,les accroches de l'affiche, le prix du Festival d'Angoulême, Le Prix Michel d'Ornano à Deauville et le Label des spectateurs UGC j'allais m'accrocher au rideau , rire à gorge déployée et voire l'une des 360 meilleures comédies de l'année.

Et bien à l'arrivée soit je passe à côté de beaucoup de films et chef d'oeuvre du cinéma français,quitte à voir des daubes européennes, américaines,australiennes ou canadiennes,ou bien je suis trop exigeant en ce moment pour comprendre un film qui même si il est bien fait, manque d'un scénario solide et surtout d'un rythme qui puissent me faire lever de mon fauteuil pour une standing ovation (comme cela été le cas) que feras t-on qu'on aura l'adaptation de "Merci pour ce moment" ,peut être une émeute dans les cinémas de Barbès.

Car "Elle L'adore", le film dont il est question de Jeanne Herry (fille de Sylvette Herry et Paul Alain Leclerc , plus connu sous le nom de Miou Miou et Julien Clerc) avec Sandrine Kimberlain, Laurent Lafitte, Olivia Côte, Pascal Demolo et Jacqueline Danno, est film gentillet monté comme une comédie policière, avec des à côtés dramatiques sous-entendu.

Jeanne Herry avec l'occasion de faire un film loufoque comme 9 Neuf Mois Ferme ou Je fais le mort, bien mieux conçus, elle en fait un film bon enfant,dont aucun bouton de guêtre ne dépasse.

L'histoire est celle de Muriel (Sandrine Kimberlain) est esthéticienne à sa mémère, elle est bavarde (pas comme le film un peu en apnée, un peu menteuse (cela peut la perdre), elle aime raconter des histoires souvent farfelues. Depuis 20 ans , Muriel est aussi amoureuse de Vincent Lacroix (Laurent Lafitte). Avec ses chansons et ses concerts,il occupe presque toute sa vie. Lorsqu'une nuit Vincent, son idole, sonne à la porte de Muriel, sa vie bascule. Elle est entraînée dans une histoire qu'elle n'aurait pas osé inventer.

C'est du pur Boulevard,avec des portes qui claquent (de voiture ici) des coups de théâtre ici ou là téléphonés , cela aurait pu être fait par Ozon on aurait pas vu la différence.

Pour un premier film en attend plus d'un réalisateur ou réalisatrice sans évidemment raconté sa vie dans les concerts de papa,et les tournages de maman. Un film trop sage.

Note :12.10


Usant, Fatiguant, Exaspérant, tel est notre situation en sortant de la projection de Brèves de Comptoirs de Jean Michel Ribes, d'après les livres et pièce de théâtre de Jean Marie Gourio.

75 acteurs ont participé au film, je vais vous faire grâce de la totalité des acteurs, mais vous en cité au moins 70, non je rigole.

Au générique du film, on retrouve : Didier Benureau, Chantal Neuwirth, Valérie Mairesse, Yolande Moreau, Bruno Solo, François Morel, Annie Grégorio, Laurent Maguelon, Régis Laspallés, André Dussolier, Laurent Stocker et Samir Guesni

Oui usant, car le film qui se passe dans un huit-clos (le bistrot "Les hirondelles") avec une excursion dans le cimetière dans face, qui est une bonne idée, on passe sa journée dans l'un pour finir sa vie dans l'autre. Fatiguant, car entendre le principe des Brèves de comptoir pendant 1h30, j'ai fatigué au bout de 10 minutes, mais je suis resté jusqu'à la fin (çà c'est de la volonté), dévalés par cette multitude d'acteurs , qui entre, qui sort, qui boivent (beaucoup) et re-boivent, sans aucun lien entre les répliques (il n'y a presque aucun dialogues additionnels) et cumule par thème les répliques.

En sachant qu'il y a beaucoup de mauvais comédien dans le lot,il y a un certain moment on craque, on a plus envie de les entendre. L'erreur aussi c'est pas avoir fait des personnages à la Deschien, qui doivent correspondre plus à ceux qui ont vraiment dis ces paroles.

La réplique sont parfois drôles, mais le cumul est exaspérant au maximum , donc ce qui marche dans les livres, à la Télé dans Palace, ou au théâtre ne fonctionne pas au cinéma.

Côté acteurs, comme je l'ai dit il y a une pléiades de mauvais acteurs (non Lacoste, Magimel ne jouent pas dans le film),mais certains s'en sortent plutôt bien, avec en haut de la liste un Laurent Gamelon étourdissant, et puis Didier Bénureau, Chantal Neuwirth, Yoland Moreau et Olivier Saladin sont excellent.

On s'aperçoit que les meilleurs du film sont des habitués de Ribes et de Palace, par contre il manque une Valérie Lemercier en bourgeoise coincée disant des insanités, et le regretter Jean Carmet.

A noter les drôles de nom des personnages (Pivert, Rubens, Couss,Pulmoll, La Moule, La tonne, La gourmande).

C'est une succession de bon mots,mais on s'ennuie au bout du compte.

Oui c'est c'est comme si on enfilait des perles (les brèves) pour obtenir un collier de nouilles!!!!

Pour la route, quelques brèves de comptoirs sachant que l'alcool est mauvais pour la santé et pour ceux qui les écoute.

- Cette année j'ai pris la résolution d'arrêter de vieillir. J'ai même pas tenu une seconde, tu parles d'une volonté.
- Il est con comme un Iceberg, trois fois plus con que ce qu'on voit.
- On est habitués aux bruits de bottes mais attention, faut faire attention, parce que le Front National , ils mettent des chaussons.
- Les anges ont pas de sexe pour pas que ça pendouille pendant qu'ils s'envolent.
- Le plus grand intellectuel du monde, même pour ses courses,il se fait une liste.
- Quand le téléphone ne sonne pas,cela sert à rien de la brancher.
- Ils ont rajouté le Grand Louvre, parce que le petit en 10 minutes, on a tout vu.
- La langue la plus dure à apprendre, c'est de se taire.
- Napoléon est tout petit,C'est Bonaparte qui est plus grand.
- Sur le vieilles images en noir et blanc, on voit mieux la tristesse
- Vaut mieux pas être croyant et que Dieu existe,plutôt que d'être croyant et que Dieu n'existe pas.
- La vie du bouton,ne tient qu'à un fil.
- Ma femme ne peut pas me quitter, je ne suis jamais là.
- Je serais chercheur, mais je ne serais pas quoi chercher.
- Le mariage des pédés cela va obliger le pâtissier à poser deux hommes sur le gâteau.
- Quand tu tues ta femme, c'est pas la peine de prendre la fuite, elle va pas te courir après.
- Je suis le plus grand auteur maudit, j'ai jamais écrit une ligne.

Note :10.90



La première question que je me pose, avant de parler du film, est que faisait le Jury de Cannes, pendant la projection du Film de Bertrand Bonnelo "Saint Laurent", était-il en train de se remettre d'une soirée difficile (expérience de festivalier) sur les hauteurs de Cannes, ou essayait-il les marques de téléphone de Jean Luc Godard pour son film en 3D.

Ou tout simplement, ces actrices et réalisatrices de ce jury, n'ont jamais porté du Saint Laurent, en tous cas pas les sandales de Jane Campion de la cérémonie.

Car comment expliquer après le scandale Mommy's, que le jury n'est rien vu pour remettre un prix de mise en scène ou d'interprétation au film de Bertrand Bonnelo, fermons la parenthèse.

A la sortie du film de Jalil Lespert, j'avais décrit ma déception devant le film, pas sur la performance de Pierre Niney, mais par la mise en scène du réalisateur et ses parties pris de débauche, sans montrer le moins du monde la travaille du maître et de ses petites mains.

Aujourd'hui, tout le monde connaît la vie de l'artiste, de la descente en enfer, ou de se relation avec Pierre Bergé, les médocs, la presse et son monde. Donc j'ai décidé de comparer les deux films, moi qui rêvent depuis longtemps que l'on remettre un scénario à plusieurs cinéastes et que chacun en fasse sa vision.

Le film de Lespert est indiscutablement un film Canal + avec ses acteurs maison (Niney, Galliène ou LeBon), alors que le film de Bonnelo sent la patte de co-production d'Arte, même si le film est produit par Europacorp.

Dans le YSL, Pierre Niney était Yves Saint Laurent c'est indiscutable, prenant la forme, la voix, les gestes du couturier, dans le Saint Laurent il fallait se convaincre que Gaspard Ulliel était celui-ci, car son travail d'approche était différent, ne cherchant pas à ressembler, mais à en donner sa vision et son interprétation, mais il faut reconnaître qu'au bout de 5mn, on oublie Ulliel et on voit Yves Saint Laurent, ce qui fait que départager les deux est assez compliqué, mettons un petit avantage à Ulliel. Petit avantage, certes mais mesdames et messieurs le Gaspard n'est pas venu avec son bâton de berger (!!!) mais carrément avec sa saucisse de morteaux, mon dieu mon dieu, sa mise à nu simple et drôle impressionnant.

Du côté des actrices là aussi avantage au Bonello, mais les deux Loulou de la Falaise (Léa Seydoux et Laura Smet sont excellentes), mais les actrices du Bonello ont plus de charisme et de chaire que celui de Lespert (Amira Casar, Aymeline Valade).

Pour Pierre Bergé, la pas de prise de tête, les deux rôles sont identiques, car le personnage antipathique qu'il soit ne peut donner une performance, plus sexy Jérémie Renier, mais plus cérébrale (Galliene), par contre je comprends pourquoi Pierre Bergé ne soutient pas le film, d'abord c'est Besson qui produit le film, et surtout dans le 1er Pierre Bergé racontait Saint Laurent et tous ses souvenirs, là Bergé n'est qu'un faire valoir du héros, attendant passivement que son coffre-fort arrête ses conneries, faisant plus compagnon financier, ou de route d'amoureux, car les vrais amours de Saint Laurent n'était pas là.

Pour Jacques de Bascher, l'amant de Saint Laurent, là pas photo, Louis Garrel dans le Bonello fournit une énorme prestation de charme et de décadence, qui va droit au coeur de son amant, ou nous évite les cris de Karl dans l'antichambre, apprenant même qe De Bascher était mort du Sida, occulté par Lespert.

Une des forces du film de Bonello qui n'existait pas dans le Lespert, c'est la musique de la Bande Originale, que ce soit en boîte de nuit, ou dans ses appartements vastes du centre parisien. De la musique Soul de la période 68/76 à La Callas, Purcell ou Bach, une BO au niveau de la décadence et du talent de Saint Laurent.

Bien sûr la grande différence du film est la mise en scène, celle de Lespert était pâteuse et voyeuse, celle de Bonello (mais pas surprenant pour ceux qui ont vu L'appolonide) est d'une virtuosité exceptionnelle, jouant sur les espaces, les couleurs, les lumières des boîtes ou des défilés. Utilisant le Spleet écran à souhait pour les défilés, montrant tous ce qui bouge autour de l'arène, montrant ces petites mains, travaillées dans la ruche autour du couturier.

Tout est parfait, même si certains trouvent cela tout much, la fin du film, ou Helmut Berger remplace dans sa vieillesse YSL au confînt de la mort, clin d'oeil évident à Ludwig enfermé dans son château doré comme au crépuscule d'un dieu d'un prince du jour et de la nuit.

Enfin YSL à son biopic, à la différence des pauvres Grace de Monaco et Diana, A l'arrivée on constate que pour moi, il n'y a pas photo, mais j'ai hâte de savoir s'il vont oser faire affronter aux Césars Ulliel et Niney.



Note : 18.20


Get On Up de Tate Taylor avec Chadwick Boseman, Nelson Ellis, Dan Aykroyd, Viola Davis, Octavia Spencer et Lennie James. Quel claque que ce film, mais dans le mauvais sens,quel claque car le film est extrêmement mauvais à tous les points de vue. Car de Mister Dynamite,il ne reste qu'un pétard mouillé à peine dangereux pour une venue de Mick Jagger.

Ou est passé dans le film le talent, la vie intrépide et complètement folle du roi de la Soul, qui a inspiré nombre de rock-star de Mick Jagger à Michael Jackson.

Oui bien sûr, et on aurait du s'en douter on est dans un biopic (formule déjà casse-gueule) mais en plus produit par Imagine Entertainement (Brian Grazer et Ron Howard) et le film réalisé par Tate Taylor (réalisateur de la Couleur des sentiments), tous spécialistes de films bien huilés,tous publics, sans sang sur la scène,sans bouton de couture qui dépasse, de peut d'écorner le mythe.

Mais c'est surtout la performance de Chadwick Boseman en autres qui fait tomber le film dans les profondeurs de nullité cher à James Cameron, lui il aura pas besoin d'exorcisme pour sortir de son rôle, tellement il est mauvais,faisant que singer (même si je n'aime pas le mot) James Brown étant un pale imitateur du chanteur Please,Please, Please.

Et pourtant nous qui connaissons sous ne nombreux pseudonymes "Mr Dynamite", "Le parrain de la Soul", on s'attendait à revoir à l'écran le travailleur acharné qu'il était sensé être.

Né dans une grande pauvreté en Caroline du Sud,au beau milieu de la Grande Dépression en 1933, James Brown a survécu à une jeunesse émaillée d'abandon, d'abus sexuel, de centres de redressement et de prison. Personne ne lui a jamais appris les règles du jeu,il était destiné à les briser. De son expérience de boxeur amateur ou de chanteur de rue, il a sur canaliser chaque coup dur en un rythme qui se fit l'écho de sa rage de vivre. Il est devenu l'un des interprètes les plus influents qui marquèrent la scène soul ou funk. Artiste le plus samplé de l'histoire, il continue d'inspirer la plupart des artistes reconnus d'aujourd'hui.

Inspirés oui, mais pas notre réalisateur (Tate Taylor) qui nous ressert la même photo et le même tempo que dans "la couleur des sentiments" (ou il retrouve beaucoup de ses acteurs), avec une platitude dans la mise en scène sans rythme (c'est un comble avec James Brown), passant sur la plupart des vrais sujet (nous faisant des poses caméras vers le spectateur énervante à souhait, comme si on était complice) , et nous donnant un biopic mal ficelé et sans consistance, et faisant passé Cloclo pour un chef d'oeuvre des studios américains (c'est peu dire).

Et comme Chadwick Boseman se croit dans "Incroyable talent" ce qu'il n'est pas, on passe 2h19 de souffrance,il n'y a pas de 20 minutes de trop, mais 2h19.

Oubliés vite, et refaites vous Les Doors de Oliver Stone ou Control pour voir ce que c'est un biopic et un acteur habité.

Si Chadwick Boseman obtient un Oscar pour ce rôle, je brûle mes disques de Dorothée.



Note : 8.80


Le film s'appelle " In Order Of Disappearance" et en norvégien plus facile "Kraftidioten" de Hans Peter Molland avec Stellan Skarsgard, Bruno Ganz et Pale Sverre Hagen.

C'est un western norvégien entre Peckinpah, Tarentino et les Frères Coen et s'est un sacré compliment.

Il y a une trouvaille à la minute, et quand on va vers une discussion académique, le sujet se barre en couille et les théories sur tout et sur rien fusent de toute part.

C'est un film noir, mais on se marre tout le temps, comme si tous ses branques nous refaisaient les Dalton, un vieux Lucky Luke et plein de rantanplan.

Imaginé, Nils père de famille tranquille apprend la mort de son fils (1er In-Mémorian à l'écran) qui c'est trouvé au mauvais endroit entre des mafieux locaux fils de bonne famille, et des mafieux Serbe.

Le père décide de se venger, et comme il est conducteur de chasse-neige, il va s'en servir et faire passer de vie à trépas les coupables présumés de l'un ou l'autre camp, car ceux-là n'on pas inventé le glaçon d'eau chaude. De nouveau des In-Mémorian, on voit pas la vengeance, mais après ce qu'il en reste.

Et comme dans les villes de Western , l'affichage au début de la ville, va diminuer de jour de jour, comme les 2 clans se croient les coupables, ils en rajoutent.

Les chauffeurs des mafias norvégiens s'emmerdant tellement palabre soit sur les prisons norvégiennes ou s'embrassent pour passer le temps.

C'est du Tex Avery avec un mélange Plympton.

Jusqu'à la vengeance finale, qui va remplir l'écran d'In Mémorium.

Des meurtres à la pelle et du rire jaune ou plutôt Norvégiens, et comme on dit en Norvège il n'y a pas d'Hamlet sans cassez des Oeufs.

Et puis si vous penser à la fin du film, qu'il manque quelqu'un dans les In Mémorium, qui est allez faire du parapente pendant que les autres s'entretuait, rien n'est définitif.

Note : 17.00




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