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lundi 26 janvier 2015

CHRONIQUE : TOUTE RESSEMBLANCE EST FORTUITE

Il y a des semaines, ou on a de la chance d'aimer le cinéma, de voir des grands films, pas obligatoirement ce que les critiques spécialisés vont décortiquer de long en large, et de trouver du génie dans chaque plan que l'on nous proposera. Car rarement c'est mêmes critiques qui sont souvent des cinéastes frustrés viennent voir finalement une belle histoire du temps.

Cette semaine, pas un , mais deux grands films au programme (Taken 3 et Cops), non je rigole il faut pas exagérer, non cette semaine j'ai vu deux grands films qui raconte des histoires humaines, loin de nos préoccupations de tous les jours. La semaine a mise en lumière le Biopic, également connu dans le milieu du cinéma sous la bannière de film Biographique. (contraction de Biographical motion picture) , centrée en général sur le description biographique d'un personnage ayant réellement existé. Les événements et l'environnement de son époque sont donc subordonnés à son récit.

Pour l'histoire, le premier Biopic au Cinéma était L'exécution de Mary Reine des Ecossais en 1895.

Je sais que le Biopic, n'est pas un genre en France, et surtout des critiques , qui considèrent souvent à tort que le réalisateur prend des libertés avec la réalité. Mais n'est ce pas l'essentiel du cinéma, raconter sa légende que sa réalité (L'homme qui tua Liberty Valence). Les écrivains au fil du temps, n'ont-ils pas fait la même chose, en racontant et ditrocotant chacun à son tour le vie des petits et puissants, mais le réalisateur ne met pas d'encre sur son histoire, mais des images.

Et à part, la personne qui a réellement connu son histoire, qui connaît vraiment le fond des cerveaux de chacun , surtout comme c'est ici le cas. Et encore, quand on fera le biopic de certains acteurs , je ne suis pas certains qu'il ai conscience de ce qu'il on fait.

C'est ici, le cas, avec trois films, aussi différent l'un de l'autre, et fait par des grands metteur en scène, donne un point de vue, qu'on prendra comme on veut, mais qui est un point de vue acceptable, car à part la négation de crimes, tout est possible à écrire, alors régalons nous, et allez voir au moins ces deux grands films que nous avons vu cette semaine.

Foxcatcher de Bennett Miller avec Channing Tatum, Steve Carell et Mark Ruffalo.

Foxcatcher qui avait été présenté au Festival de Cannes 2014, à la surprise générale, ou vu dans le générique de la présence d'un comique, et d'un beau gosse bodybuildé. Mais moi j'étais persuadé qu'il y serait et j'avais raison, car ma logique tenait du réalisateur Bennett Miller (Le Stratège ou Truman Capote), qui est pour moi un petit génie de la Mise en Scène, pas étonnant d'ailleurs qu'il est obtenu le Prix de la Mise en Scène à Cannes avec ce film.

Car Foxcatcher outre l'histoire et les acteurs, est avant tout un film dont la mise en scène est plus que brillante, attachante, d'un découpage des actions comme dans Truman Capote, laissant le soin aux spectateurs de faire son jugement, jamais il ne juge, ni John De POnt, ni les frères Schultz, qui entre mégalomanie de l'un ou profit pour les autres.

Miller nous enfonce dans une atmosphère terrifiante, avec un fou furieux schizophrène , mais aussi toutes les failles du système social américain, ou des champions Olympiques sont obligés de galérer pour survivre socialement, comme dans les pays de l'est, à qui on offrait un studio en échange de médailles.

Inspiré d’une histoire vraie, Foxcatcher raconte l’histoire tragique et fascinante de la relation improbable entre un milliardaire excentrique et deux champions de lutte.
Lorsque le médaillé d’or olympique Mark Schultz est invité par le riche héritier John du Pont à emménager dans sa magnifique propriété familiale pour aider à mettre en place un camp d’entraînement haut de gamme, dans l’optique des JO de Séoul de 1988, Schultz saute sur l’occasion : il espère pouvoir concentrer toute son attention sur son entraînement et ne plus souffrir d’être constamment éclipsé par son frère, Dave. Obnubilé par d’obscurs besoins, du Pont entend bien profiter de son soutien à Schultz et de son opportunité de « coacher » des lutteurs de réputation mondiale pour obtenir – enfin – le respect de ses pairs et, surtout, de sa mère qui le juge très durement.
Flatté d’être l’objet de tant d’attentions de la part de du Pont, et ébloui par l’opulence de son monde, Mark voit chez son bienfaiteur un père de substitution, dont il recherche constamment l’approbation. S’il se montre d’abord encourageant, du Pont, profondément cyclothymique, change d’attitude et pousse Mark à adopter des habitudes malsaines qui risquent de nuire à son entraînement. Le comportement excentrique du milliardaire et son goût pour la manipulation ne tardent pas à entamer la confiance en soi du sportif, déjà fragile. Entretemps, du Pont s’intéresse de plus en plus à Dave, qui dégage une assurance dont manquent lui et Mark, et il est bien conscient qu’il s’agit d’une qualité que même sa fortune ne saurait acheter.
Entre la paranoïa croissante de du Pont et son éloignement des deux frères, les trois hommes semblent se précipiter vers une fin tragique que personne n’aurait pu prévoir…"

Steve Carell surprenant d'authenticité dans le rôle de John De Pont, certains sont étonnés de sa performance, mais je trouve que jouer le con aussi bien qu'il le fait est aussi compliqué, que de porter une prothèse de faux nez et en restant statique. Il est inquiétant sans en faire trop, mélangeant à la fois cette mégalomanie et aussi ce pouvoir car le personnage à beaucoup d'argent. Car John Eleuthère du Pont héritier de la Famille Du Pont Demours, famille qui a construit l'Amérique avait de l'argent à ne savoir qu'en faire, quitte à acheter des matchs, quand c'est lui qui combattait. Mais n'a pu empêcher Marc Schultz de perdre aux Jeux de 88 à Séoul.

Channing Tatum, est efficace dans se rôle difficile de ce catcheur un peu (beaucoup) benêt , que confirme le vrai Marc Schultz récemment dans la presse, se confinant en conneries, refusant d'admettre la réalité.

C'est un film aussi sur le pouvoir physique, morale et financier, De POnt se permettant tout , sans que personne ne puisse le relever.

Mark Ruffalo dans un rôle moins présent , montre que c'est un acteur sublime capable de tout jouer.

C'est un film d'homme mais sans hommes avec des couilles.... un film sur la misère humaine, que ce soit sur celui qui a le pouvoir, ou ceux qui le subissent, le monde est fait de choses bizarres.

Comme je l'ai dit plus haut, Miller nous donne pas les solutions, ils donnent un point de vue, par rapport à ce qu'il connait, et nous laisse nous faire une idée.

Un pur bijou de mise en scène extraordinaire. C'est une tragédie Grecque.

Note : 17.80


Une merveilleuse histoire du temps de James Marsh avec Eddie Redmayne, David Thwelis et Felicity Jones.

Ce film de James Marsh (réalisateur oscarisé de documentaire "Le projet de Nim, Le Funambule" ou de l'excellent Shadow Dancer.

James Marsh confirme que c'est un grand réalisateur et conteur, comme il l'avait fait dans ses dernières oeuvres.

Le film est une biographie de la jeunesse du physicien et cosmologiste Stephen Hawking. Il s'agit de l'adaptation par Anthony McCarten des mémoires de Travelling to infinity : My Life with Stéphens écrite en 2008 par la première femme de Hawking , Jane Wilde.

Le film est nommé 5 fois aux Oscars 2015 , dont Meilleur Film et Meilleur acteur.

" Le film narre la première partie de la vie du physicien théoricien Stephen Hawking, sa rencontre avec sa première femme, Jane, ses premières découvertes, son doctorat et ses succès en physique cosmologiste, et son diagnostic de sclérose latérale amyotrophique, une maladie neurodégénérative touchant les neurones moteurs mais épargnant les fonctions cognitives".

La question que je me pose, et pourquoi les distributeurs français ont modifié le titre du film "The Théoru=y of Everything" et mettre le mot merveilleux dans le titre, alors qu'en référence d'un des titres des livres du physicien, on aurait pu garder "bref histoire de temps".

Outre évidement les avancées scientifique de Hawking, qui nous parle peu à nous terriens de base, mais également sur la théorie (a modifier s'il le faut) que Dieu n'existe pas, à une époque ou la religion prend toute la place dans l'actualité. Le film parle aussi de sa dégénérésance physique, mais pas mentale, car le jeune homme gardait sa tête et quel tête, et avait beaucoup de recul sur sa maladie, refusant même l'aide de ses proches. Mais c'est avant tout, une grande histoire d'amour entre lui et Jane Wilde, qui a lui a fait 3 enfants (ou en tous cas 2) pendant près de 15 ans, femme tous les jours à ses côtés, infirmière, amie, mais pas épouse, lui étant absent physiquement.

Ce qui donne des jolies moments de grâce entre elle et un pasteur Jonathan Jones qu'elle épousera plus tard, et lui avec une jeune aide soignante.

Du beau et bon cinéma, ou on apprend a être tolérant, pour un homme à qui on lui donnait 2 ans à vivre en 1963, et qui est toujours vivant de nos jours.

Les acteurs sont évidemment tous au sommet, Eddie Redmayne dans un rôle difficile ou il doit en faire beaucoup pour ressembler à Hawking, mais à ce type de malade, mais il est tellement bien accompagné Félicity Jones (Oh my god, The Amazing Spiderman II, The tempest) d'une légèreté époustouflante dans ce rôle aimante, mais aimant bien vivre sa vie de femme, comme tous les acteurs de second plan, qui à chaque fois qui entre en scène amène un plus dans l'énergie du film et de son espoir (David Thewlis, Maxime Peake, Charlie Cox).

Un film bouleversant , jamais voyeur , comme les acteurs du film qui ne regardent pas Hawking comme un handicapé, mais comme un des leurs.

D'autres bon moments, comme ce locataire fictif qui ne vit que dans la tête de Hawking et cette scène à la fin où il se lève chercher un stylo (ou plutôt sa tête voudrait le faire).

Malgré le double sujet de la physique et la perte du physique, le film n'est jamais plombant, comme une belle Love Story.

Pour les amateurs de Foot, on notera la présence de Franck Leboeuf en médecin français , qui passe autant à l'écran qu'il avait passer sur le terrain avant la finale de la coupe du monde 98.

Un coup de gueule, pas au niveau du film, comme les spectateurs français préfèrent allez regardez TAKEN 3, et pas mettre une pièce sur ce chef-d'oeuvre.

Note : 17.80


Wild de Jean Marc Vallée avec Reese Whiterspoon et Laura Dern. Wild le nouveau film de Jean Marc Vallée après Dallas Buyers Club, revient dans ses contrées et montagnes enneigées pour nous raconter le récit autobiographique de Cheryl Strayed.

En regardant les premières images de Wild, on pense évidemment au chef-d'oeuvre de Sean Penn "Into the Wild", même si les raisons et les arguments ne sont pas les mêmes.

Dans Into The Wild, on était dans un état allant vers le suicide , ici c'est beaucoup moins prenant, car la jeune fille en question (belle ressemblance avec Reese) est essayer de fuir ses responsabilités, d'un enfant non désiré, d'une mère morte, et du quotidien ennuyeux.

Oh bien sur Jean Marc Vallée nous sert des paysages magnifiques, mais même tourné par Godard il serait toujours aussi magnifique, mais il nous fait pas intéresser à l'histoire de cette femme.

Elle pas si isolée que cela d'ailleurs, comme dans Into the Wild, car la petite participant à une aventure rencontre congénères et point de chute.

Et puis évidemment, comme c'est une jeune fille mignonne, ça libido même à travers la montagne, comme à la titiller, à défaut d'Ours et pourra rencontrer la faune locale, fait d'homme viriles.

On s'aperçoit aussi qu'elle n'est pas dans l'urgence et en danger (à part la première du film) , et que l'hôtel le soir n'est pas loin du plateau , Reese est productrice du film, on sent un besoin de sa part de ce côté.

Reese Whiterspoon, est jolie mignonne, mais j'ai toujours du mal, a avoir le mal , elle est trop fraîche pour ce type de rôle, je l'ai préféré l'années dernière dans The Good Lies.

Par contre j'aime beaucoup le jeu et le rôle de Laura Dern.

Le film se perd aussi, en faisant d'incessant va et vient entre le passé et le présent, pour essayer d'expliquer on ne sait pourquoi, c'est de la psychanalyse de bazar.

La Bande Originale est de très grande qualité, qui va bien avec le but de cette randonnée.

Reese a été nommée aux Oscars 2015, mais j'ai l'impression cette année plus par défaut qu'autre chose, vu le peu de grand rôle pour les femmes.

" Si la volonté te lâche, dépasse ta volonté" écrit Emily Dickison. C'est ainsi que, suite à une rupture amoureuse et à la disparition de sa mère, Cheryl Strayed décide de quitter son ancienne vie d'addiction et d'errance pour se lancer dans une aventure de 1500 km sur le Pacific Crest Trail dans le but d'être uniquement confrontée à elle-même".

Note : 13.30


Taken 3 de Olivier Mégaton avec Liam Neeson, Forrest Whitaker et Famke Jansen. Avec Famke Jansen c'est vite dit, vu qu'elle disparaît vite de l'écran, elle n'avait pas qu'à me refuser un autographe il y a deux ans à Deauville.

En temps normal, un film écrit et Production Besson aurait du le droit à ma vindicte. Mais pour une fois, même si on est loin du chef-d'oeuvre, on à a faire, un film d'action efficace, avec plusieurs pistes de scénarios, Robert Mark Kamen n'étant pas pour rien dans cette évolution.

C'est meilleur que les Opus 1 & 2, faut dire que cela aurait plus bas que bas, et le fait qu'il est plusieurs points d'ancrage, nous font oublier l'origine de la production.

Peut-être grâce à la présence de Forrest Whitaker, ou que l'on retrouve nos méchants préférés "les pays de l'est" sans connotation religieuse ou de dictature, point ici d'interview.

Ici de jolies filles, un seul méga-thon au titre de réalisateur, et des boum boum à tout va pendant 105 minutes.

Cette fois, on enlève pas sa femme, mais on la tue, et on enlève sa famille, de toute façon une fois de plus, cela va donner envie aux américains de venir visiter notre vielle Europe.

Une scène drôle de fin, ou le méchant Russe, en slip blanc immaculé de pub, se battant comme Bruce Lee contre Liam, alors qu'on se caillait les meules dans les salles.

Liam Neeson, ne voulait pas continuer la série, mais à la vue d'un chèque de 20 millions de dollars, il a soudain changé d'avis (je ne sais pas pourquoi).

"Après un retour au calme avec sa famille, l'ex-agent spécial Brian Mills est de nouveau confronté à un tragique incident lorsque celui-ci constate la mort de Léonore son ex-femme. Alors que la police prend en charge l'enquête et arrête Brian, il réussit à s'échapper. Désormais traqué, il n'a plus d'autres choix que de fuit, forcé de faire la lumière sur le crime dont on l'accuse et découvrir le véritable meurtrier.

Note : 12.50

Cops de Luke Greenfield avec Jake Johnson et Damon Wyams Jr, font partie de ces films que dès la sortie US est annoncée finissent dans le cartons d'un vidéo-club malsain au fin fond du désert le plus éloigné de la terre.

Car dans ce qui veut s'appeler comédie, est d'une franche débilité même pas assumé.

"Lorsque deux amis se déguisent en policiers pour une soirée, ils deviennent rapidement la nouvelle sensation du quartier et prennent goût à leur nouveau pouvoir. Mais lorsque ces nouveaux "héros" se retrouvent mêlés à un véritable réseau de truands et de détectives corrompus, ils vont devoir mettre de côté leur fausse plaque et agir en "vrais" flics.

Hélas au cinéma, on a pas la touche "Pause" ou "Eject", ce qui nous faire subir le film de bout en bout.

Note : 4.80


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