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lundi 16 avril 2018

SELECTION DE LA SEMAINE DE LA CRITIQUE CANNES 2018 PRESIDEE PAR JOACHIM TRIER

Charles Tesson et son comité de sélection ont dévoilé ce 16 avril au matin les onze longs métrages et treize courts métrages de cette 57e Semaine de la Critique, après la Sélection officielle.

Selon les propos du délégué général de cette section parallèle du Festival de Cannes « sept premiers films ont été retenus ainsi que sept regards de réalisatrices ». Avec sur l’affiche la jeune et jolie Noée Abita, révélée dans Ava de Léa Mysius, cette édition sera bien sûr toujours tournée vers des thématiques fortes et souvent d’actualité, comme « la famille, le militantisme et le rôle de la femme dans la société ».

Wildlife de Paul Dano, avec Jake Gyllenhaal et Carey Milligan, fera l’ouverture, après avoir été projeté en première mondiale à Sundance où il a reçu de bons retours. Inspiré d’un roman de Richard Ford, le récit se déroulera dans le Montana des années 1960. Wildlife racontera l’histoire d’un jeune garçon qui voit sa mère prendre son destin en main après le départ de son père. Charles Tesson décrit le film « dans la veine de ceux de Jeff Nichols », à travers sa dimension intemporelle et sociale tout en explorant les émotions des personnages. Rappelons au passage que Take Shelter de Nichols avait été sélectionné à la Semaine de la Critique.
Guy, second long métrage d’Alex Lutz après Le Talent de mes amis, sera projeté en clôture. Devant et derrière la caméra, l’acteur-réalisateur français proposera ici un récit sur les années de déclin d’un artiste de variété qui a eu son heure de gloire.

Deux longs métrages seront présentés en séance spéciale : Nos batailles, second film de Guillaume Senez après Keeper, et Shéhérazade de Jean-Bernard Marlin. Le premier est un portrait d’homme, emmené par Romain Duris qui se glissera dans la peau d’un militant convaincu confronté à son rôle de père lorsque sa femme abandonne le domicile. Le second contera l’histoire d’amour de Zachary et Shéhérazade, une jeune fille qui se prostitue, dans les quartiers populaires de Marseille.

Parmi les films en compétition, on retient Fuga, second film de la réalisatrice polonaise Agnieszka Smoczynska, après The Lure (prix spécial du jury à Sundance en 2016), qui narre l’impossible retour d’une femme dans sa famille sur fond de « thriller psychanalytique aux confins du fantastique ». Sauvage, premier film du français Camille Vidal-Naquet, centré sur le destin d’un jeune homme en quête d’amour dans le milieu la prostitution masculine, porté par Félix Maritaud (120 battements par minute). Selon Tesson, il y aurait ici « une tonalité pasolinienne ». One Day, premier film de la réalisatrice hongroise Zsofia Szilagyi, explorera 24 heures dans la vie d’une mère soumise à la dictature du quotidien entre travail, maison et enfants.

On cite également Woman at War, second film du réalisateur islandais Benedikt Erlingsson, après des Chevaux et des Hommes. Il s’agirait d’un portrait de femme « drôle, vivifiant, inventif » qui mène une guerre, seule contre tous, pour protéger une planète en danger. Ou encore Chris the Swiss, de la réalisatrice suisse Anja Kofmel, situé entre documentaire et animation, qui mènera un travail d’investigation sur les traces de son cousin, jeune journaliste retrouvé assassiné en plein conflit yougoslave.

Deux films aborderaient des thèmes sociaux et politiques à travers la comédie ou la romance. Diamantino, premier long métrage portugais de Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt. Cette comédie décrite comme « fantasque, inventive et drôle », imagine un célèbre footballeur -inspiré par le vrai joueur Ronaldo- qui devient l’objet de toutes les convoitises. Dans ce portrait d’une nation en quête de héros, il serait aussi question de « chiens géants à poils longs ». Sir (Monsieur) de la réalisatrice indienne Rohena Gera, devrait jouer avec les codes de la comédie romantique centrée sur la relation naissante entre un jeune homme bourgeois ouvert d’esprit et son employée de maison, en quête d’émancipation. Ce premier film proposerait « une réflexion subtile et émouvante sur la capacité de l’amour à pouvoir perturber l’ordre social établi ».

La 57e édition de la Semaine de la Critique se déroulera du 9 au 17 mai, présidée cette année par Joachim Trier. On lui doit Back Home, son premier film retenu en Compétition officielle à Cannes, Oslo, 31 août,présenté à Un Certain Regard, ou encore plus récemment Thelma, nommé aux Oscars du meilleur film étranger en 2017.

Le cinéaste norvégien, entouré de son jury avec Chloë Savigny, Nahuel Pérez Biscayart, Eva Sangiorgi et Augustin Trapenard, décernera pour les longs métrages le Grand Prix Nespresso, et pour la première fois le Prix Fondation Louis Roederer de la Révélation à un ou une comédienne ainsi que le Prix Découverte Leica Cine du court métrage.

Source : Cine Chronicle

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